Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Adapté d'un ouvrage de Richard Price datant de 1975, Les Seigneurs a la particularité d'avoir une riche bande-originale, constituée de titres phares du rock'n'roll des années 60 (Baby It's You des Shirelles, You Really Got A Hold On Me des Miracles ou encore Stand By Me de Ben E. King). Le film est tellement imprégné de musicalité qu'il arrive que les acteurs se mettent à chanter ou que les bagarres prennent l'apparence de chorégraphies. La silhouette de Bob Dylan interprétant The Times They Are A-Changin' apparaît même au détour d'une scène, dans un club de Greenwich Village, alors que le héros observe par la fenêtre la femme qui lui échappe. L'ensemble des titres du film a d'ailleurs été choisi par l'auteur de l'ouvrage. Le romancier s'est inspiré de gangs évoluant à New York à une époque antérieure. À la manière de West Side Story, les bandes de jeunes correspondent à des ethnies précises : les vagabonds (wanderers) sont Italiens, les Wong sont Chinois, les Del Bombers sont Afro-Américains... Dès le début du film, un professeur énumère ces catégories, tout en tentant, tant bien que mal, d'instaurer une forme de fraternité au-delà des divisions communautaires. Bien que peu réaliste en apparence, Les Seigneurs aborde des thèmes forts, comme le passage à l'âge adulte, et des problèmes sociologiques tels que le racisme, l'absence de figures parentales, une grossesse inattendue ou encore la façon dont les jeunes égarés s'enrôlent dans l'armée.
Sarah Ohana