Smog Journeys

lundi 23 décembre 2019, 19h00

Salle Georges Franju

19h00 20h55 (113 min)

La Condition canine 狗的状况 [Gou de zhuangkuang
Jia Zhangke
Chine / 2001 / 6 min / Vidéo / VOSTF

Sur un marché, de jeunes chiots sont vendus et achetés, tentant parfois de s'échapper.

« Ce pourrait être un film dénonçant la façon dont les chiens sont maltraités en Chine. Le chiot est plutôt l'image du cinéaste, et de l'artiste en général, en Chine, entravé par la censure. » (Brigitte Duzan)


Cry Me a River 河上的爱情 [He shang de ai qing
Jia Zhangke
Chine-Espagne-France / 2008 / 19 min / Vidéo / VOSTF

Avec Hao Lei, Guo Xiaodong, Wang Hongwei, Zhao Tao.

Quatre amis poètes, portés par les idéaux de la jeunesse, se retrouvent pour fêter l'anniversaire de leur ancien professeur de littérature.


The Hedonists 营生 [Yingsheng
Jia Zhangke
Chine / 2015 / 25 min / DCP / VOSTF

Avec Han Sanming, Liang Jindong, Yuan Wenqian.

Trois chômeurs du Shanxi trouvent du travail dans un parc d'attraction.

Depuis plusieurs années, le Festival de Hong Kong invite des cinéastes asiatiques à réaliser chacun un court métrage inspiré par l'air du temps. Au dernier festival, le film Beautiful 2016 comprenait un segment mis en scène par Jia Zhangke – toujours dans son Shanxi natal. Une mine ferme, spectacle courant en Chine, que Jia traite ici avec un humour vengeur. Lui-même apparaît comme un « patron » cruel et ironique. Nos trois anti-héros (en lesquels on reconnaîtra des visages familiers du cinéma de Jia), maintenant au chômage, se retrouvent figurants d'un parc d'attractions qui donne dans le « rétro dynastique »– mais sans trop se soucier d'exactitude historique, ce qui crée un « conflit du travail » d'un genre inédit.

Bérénice Reynaud


Né en 1970 à Fenyang dans la province du Shanxi (lieu de tournage de nombre de ses films), Jia Zhangke entre dans le département « théorie du cinéma » de l'Institut du Cinéma de Pékin, où il réalise trois courts métrages ; l'un deux, Xiao Shan Going Home (1995) remporte un prix au festival de Hong Kong, et lui permet de rencontrer trois jeunes gens – le réalisateur/directeur de la photographie Yu Lik-wai, le producteur Li Kit Min, et le producteur/monteur Chow Keung – qui deviennent ses proches collaborateurs et avec qui il crée deux sociétés de production, pour assurer son indépendance et soutenir le travail de jeunes réalisateurs : Hu Tong Communications à Hong Kong et Xstream Pictures en Chine populaire.

En 1997, son premier long métrage, tourné en 16mm, Xiao Wu, artisan pickpocket, est un succès international ; il fait jouer Xiao Wu par son ancien condisciple, Wang Hongwei (qui incarnait déjà Xiao Shan), qui en devient une icône et une personnalité du cinéma indépendant chinois. Il passe au 35mm avec son film suivant, Platform (2000) où il donne un rôle à une jeune danseuse, Zhao Tao, qui allait apparaître dans pratiquement tous ses films et finalement devenir sa femme. Il se lance dans le numérique avec In Public (2001), et P*laisirs Inconnus* (2002). Son cinquième long métrage de fiction, Still Life (tourné en tandem avec le documentaire Dong sur le site du Barrage des Trois-Gorges) remporte le Lion d'or à Venise en 2006. 24 City (2008), Touch of Sin (2013) et Au-delà des montagnes (2015) ont tous eu leur première mondiale à Cannes.


In Public 公共场所 [Gong gong chang suo
Jia Zhangke
Chine / 2001 / 30 min / Vidéo / VOSTF

Trente plans-séquences tournés dans la ville minière de Datong, dans le Shanxi.

Grand Prix, FID-Marseille


Invité par le Festival de Jeonju à réaliser un court métrage numérique, Jia Zhangke s’attaqua au nouveau médium avec tout le brio et le sérieux dont il était capable ; tourné en 45 jours dans une ville du Shanxi rongée par l’obsolescence et le chômage, le film marque un tournant dans son œuvre, lui permettant de raffiner son usage des plans-séquences et de l’improvisation – une expérience qu’il continuera avec son film suivant. Plus que la « version documentaire » de Plaisirs Inconnus (qui lui aussi explore le mal de vivre à Datong), In Public s’immisce dans cette zone obscure qui sépare l’être et le paraître, la personne physique et son image à la caméra, l’intimité d’une ville chinoise et la manière dont elle s’offre à un observateur. Un homme attend le train. Une femme rate le bus. Des gens dansent au son d’un chant révolutionnaire dans un bus désaffecté. Un homme en chaise roulante donne des ordres obscurs aux gens autour de lui. La caméra n’intervient pas, n’interprète pas, le cinéaste est patient, il attend que quelque chose se passe – ou pas.


Né en1970 à Fenyang dans la province du Shanxi (lieu de tournage de nombre de ses films), Jia Zhangke entre dans le département « théorie du cinéma » de l’Institut du Cinéma de Pékin, où il réalise trois courts métrages ; l’un deux, Xiao Shan Going Home (1995) remporte un prix au festival de Hong Kong, et lui permet de rencontrer trois jeunes gens – le réalisateur/directeur de la photographie Yu Lik-wai, le producteur Li Kit Min, et le producteur/monteur Chow Keung – qui deviennent ses proches collaborateurs et avec qui il crée deux sociétés de production, pour assurer son indépendance et soutenir le travail de jeunes réalisateurs : Hu Tong Communications à Hong Kong et Xstream Pictures en Chine populaire. En 1997, son premier long métrage, tourné en 16mm, Xiao Wu, artisan pickpocket, est un succès international ; il fait jouer Xiao Wu par son ancien condisciple, Wang Hongwei (qui incarnait déjà Xiao Shan), qui en devient une icône et une personnalité du cinéma indépendant chinois. Il passe au 35mm avec son film suivant, Platform (2000) où il donne un rôle à une jeune danseuse, Zhao Tao, qui allait apparaître dans pratiquement tous ses films et finalement devenir sa femme. Il se lance dans le numérique avec In Public (2001), et Plaisirs Inconnus (2002). Son cinquième long métrage de fiction, Still Life (tourné en tandem avec le documentaire Dong sur le site du Barrage des Trois-Gorges) remporte le Lion d’or à Venise en 2006. 24 City (2008), Touch of Sin (2013) et Au-delà des montagnes (2015) ont tous eu leur première mondiale à Cannes.

Bérénice Reynaud


Our Ten Years 我们的十年 [Wo men de shi nian
Jia Zhangke
Chine / 2007 / 8 min / Vidéo / VOSTF

Avec Zhao Tao.

Dans un train vétuste et bruyant, une jeune fille photographie les différents voyageurs, en instantané, en numérique et enfin avec son téléphone portable, pour traduire l'empreinte du temps qui passe.


Remembrance 纪念 [Shi nian
Jia Zhangke
Chine / 2009 / 12 min / Vidéo / VOSTF

Avec Yu Entai, Zhao Tao.

Un couple se remémore ses dix dernières années, dans un pays en pleine transformation.

Court métrage réalisé pour le numéro spécial du dixième anniversaire de la revue Modern Weekly.


Smog Journeys 人在霾途 [Ren zai mai tu
Jia Zhangke
Chine / 2014 / 7 min / Vidéo / VOSTF

Dans le Nord-Est de la Chine, deux familles chinoises, des mineurs de la province du Hebei et un foyer de la classe moyenne de Pékin, sont confrontées au smog et à la pollution atmosphérique.

Court métrage élaboré avec la branche asiatique de Greenpeace.


The Bucket 一个桶 [Yi ge tong
Jia Zhangke
Chine / 2018 / 6 min / Vidéo / VOSTF

Avec Li Xuan, Jiang Zhen.

Réflexion sur la famille et les cadeaux offerts lors du Nouvel An chinois.

Film tourné avec un iPhone XS pour promouvoir l'appareil.