Around South Central

vendredi 13 décembre 2019, 19h30

Salle Jean Epstein

19h30 21h15 (102 min)

Roger Andrieux
États-Unis / 1970 / 25 min / 16mm / VO

Avec Bobby Seale, Eldridge Cleaver.

Documentaire sur les Black Panthers de la côte Ouest. Répression meurtrière par le FBI et les forces de police.

Numérisation 2020 d'après copie d'époque confiée par le réalisateur.


En 1968, à 27 ans, Roger Andrieux, qui vient du théâtre, part faire des études de réalisation à UCLA, dans le département dirigé par Colin Young, un ami de Jean Rouch. Les États-Unis sont en pleine ébullition sociale, ce qui se traduit, en particulier à Los Angeles, par des heurts entre la police et le mouvement des Black Panthers, né deux ans auparavant. Ce mouvement de libération des Noirs fascine de nombreux cinéastes. Au même moment se croisent Agnès Varda, qui filme son documentaire Black Panthers, mais aussi les étudiants français de UCLA. Parmi eux, Yolande du Luart, qui consacre son projet de fin d’année à Angela Davis, son enseignante (Angela Davis, portrait d’une révolutionnaire) et sur lequel Roger Andrieux sera caméraman, ou encore Jean-Marie Bénard qui réalise Akbar in Cineland.
Là où Agnès Varda garde une certaine distance, filme ce qui l’étonne, les coiffures, les impressionnantes parades armées des militants, Roger Andrieux, lui, préfère la plongée directe. Il dédie son film à deux étudiants assassinés sur le campus de UCLA en 1969, donne la parole à un jeune adolescent militant, insiste sur les œuvres sociales du mouvement, les discussions. Pendant ses sept années passées aux États-Unis, il collabore avec François Reichenbach, venu tourner Medecine Ball Caravan. Il réalise également Mister Brown, une fiction retraçant l’échec d’un boulanger noir dans un quartier blanc, et qui, tout comme Around South Central, sortira en France en 1975.

Wafa Ghermani


Roger Andrieux
Etats-Unis / 1972 / 77 min / 16mm / VOSTF

Avec Al Stevenson, Judith Elliotte, Tyrone Fulton.

« Roger Andrieux a écrit d'après un simple fait divers, l'histoire d'une famille noire qui fuit la ségrégation de la Louisiane pour monter une petite boulangerie à la limite du quartier noir de Los Angeles. Ce film limpide frappe l'esprit avec force et clarté. On reste stupéfait devant le merveilleux talent des comédiens et la maîtrise totale de R. Andrieux en tant que cinéaste. C'est le film que la gauche américaine n'avait pas encore su faire. »
(Bernard Tremege, Le Quotidien de Paris, 21 juin 1974).