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Ce mauvais chemin (la viaccia en italien), c’est celui de la ville corruptrice face à la décomposition des familles patriarcales du monde rural. Bolognini plonge son héros, misérable paysan, incarné par un tout jeune Belmondo, dans l’ambiance feutrée des bordels florentins du XIXe siècle. Un monde désespérant, tragique, pourri par l’argent, mis en images avec une grande virtuosité et dans un somptueux noir et blanc mélancolique. C’est à partir de ce film que la patte Bolognini s’affirme. Une perfection picturale au service du grand mélodrame, un style qui irrite (« un film beau comme une vitrine »), autant qu’il ravit lorsqu’il recrée l’atmosphère de Florence « avec un génie figuratif qui semble sorti du chevalet d’un peintre ou d’un atelier de graveur d’eaux fortes. » (Jean A. Gili)
Restauration menée par les sociétés Cinématographique Lyre (Paris) et Titanus (Rome) en collaboration avec le CNC, la Cinémathèque De Rome (Cineteca Nazionale) et le Centre Mauro Bolognini (Pistoia), les travaux étant effectués par les équipes du laboratoire Hiventy.
Ressortie en salles en novembre par Théâtre du Temple.