Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Nicholas Ray entre en cinéma en deux plans. Le gros plan d’un baiser, tendre, calme, auquel succède celui, aérien et fébrile, qui suit trois hommes en fuite. Deux courtes séquences qui résument ce premier film et annoncent son œuvre entière. L’impossible sérénité, l’urgence, la tragédie. La violence d’un monde sourd aux cris d’une adolescence écorchée, prisonnière de sa propre droiture. Le paradis perdu, le bonheur impossible. Enveloppés par la nuit, dont la protection n’est qu’illusoire, ses héros sont « des étrangers au monde ». Et leur destin, tragique, est déjà scellé. Grâce à la liberté de création extraordinaire que lui laisse la RKO, et à ses interprètes bouleversants de naturel, Ray évite tout sentimentalisme. Et réalise un drame à la poésie sombre, sobre et pur, brut comme un diamant, d’une rare intensité.