Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
On appelle blaxploitation un genre qui naquit au début des années 1970 et mettait en vedette des personnages noirs dans la foulée du Sweet Sweetback’s Baadasssss Song de Melvin van Peebles et du succès des Nuits rouges de Harlem de Gordon Parks. Tout un discours politique s’inscrivait parfois dans ce renversement des situations et des rôles et dans cette exaltation de la culture et d’une énergie proprement afro-américaine. Plusieurs genres firent l’objet de cette relecture : le film noir, le western, la comédie. Le cinéma d’horreur subira également cette transmutation et Blacula de William Crain, réalisé en 1973 fut le premier titre de cette sous-catégorie de la blaxploitation horror. Produit par AIP, le film remporta un fort succès commercial au moment de sa sortie. Il met en scène le premier vampire noir de l’histoire du cinéma. Le réalisateur, qui n’avait réalisé qu’un épisode de série télévisée auparavant, récidivera dans la blaxploitation horror avec, trois ans plus tard, un Doctor Black, Mister Hyde. Blacula traite le mythe avec un mélange de désinvolture et de sérieux, de gravité et de burlesque. Des séquences musicales assez enlevées entrecoupent des scènes comiques. Mais le film de William Crain propose in extremis une vision très romantique du mythe, imaginant un monstre poursuivant, à travers les siècles, son amour perdu. Le film aura une suite, Scream Blacula, Scream signé par Bob Keljan. William Marshall y reprend son rôle de suceur de sang et affronte Pam Grier.
Jean-François Rauger