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Le succès international des films britanniques produits par la Hammer a suscité, en toute logique, des imitations opportunistes et mercantiles du système de production italien. La Crypte du vampire est un film réalisé par Camillo Mastrocinque en 1964. Mastrocinque (né en 1901) est un vétéran du cinéma populaire transalpin, qui a débuté à la fin des années 1930 et a œuvré dans la plupart des genres à la mode durant les trois décennies suivantes. On lui doit des mélodrames et surtout des comédies dont un grand nombre avec Totò. Le fantastique n’apparaît pas comme son genre de prédilection. C’est pourtant à lui qu’est confiée cette adaptation lointaine du Carmilla de Sheridan Le Fanu. Avec peu de moyens, mais avec la présence de Christopher Lee, sorte de plus-value dans le cinéma gothique made in Italy d’alors (Lee venait de tourner Le Corps et le fouet, chef-d’œuvre de Mario Bava), Mastrocinque réalise un très honnête conte fantastique où la psychologie ainsi que l’attraction sexuelle réciproque éprouvée par les deux personnages féminins principaux n’empêchent pas de nombreux rebondissements. Le film est riche en détails morbides (le corps pendu dans le clocher, la main d’un cadavre servant de chandelier…). Lee est étonnant dans un rôle inhabituel pour lui. Afin de tromper le spectateur, et conformément à une pratique répandue alors, les noms des collaborateurs artistiques au générique ont été remplacés par des pseudonymes anglo-saxons. Le film est ainsi signé Thomas Miller et les scénaristes Tonino Valeri et Ernesto Gastaldi sont devenus Robert Bohr et Julian Berry. Mastrocinque réalisera un autre film d’épouvante deux ans plus tard, Un Angelo per Satana, avec Barbara Steele.
Jean-François Rauger