Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Ce sixième long métrage, couronné par le Grand prix du jury au festival de Venise, est peut-être l'œuvre la plus énigmatique du cinéaste géorgien Otar Iosseliani. Avec une équipe réduite et une troupe constituée uniquement d'acteurs non professionnels, l'immense réalisateur tourne une fable intemporelle dans un village de Casamance, dans le sud du Sénégal, parmi les peuples diolas. En hommage au cinéma muet, seuls des cartons éclairent le spectateur sur le déroulé d'une histoire au ton doux-amer : des femmes déterminées et désirantes, des hommes faibles et veules, une nature généreuse, un village en émoi, des scandales amoureux et le passage incessant de nouveaux engins. Autant d'éléments d'un quotidien magique proche de la nature qui mènent l'intrigue.De manière pionnière, Iosseliani emploie le savoir-faire du cinéma pour parler de la tragédie qui se joue encore, trente ans après, devant nos yeux. En effet, la mise en scène, les cadrages plus ou moins variés, l'irruption d'éléments absurdes, tout contribue à dire le drame le plus urgent de notre époque, à savoir l'épuisement des ressources naturelles. Humour et gravité sont la plus belle arme pour dénoncer les ravages de la déforestation.
Gabriela Trujillo