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Restauré par le MoMA, avec le soutien financier du fonds de conservation Celeste Bartos.
Lorsque William Wellman réalise La Joyeuse Suicidée en 1937, il a déjà fait tourner les plus grandes stars de l’époque, de Barbara Stanwyck à Clark Gable, et s’est confortablement installé à Hollywood grâce à l’immense succès de son film de guerre, Les Ailes (1927). Sa carrière, même si l’on retient surtout aujourd’hui son souci de réalisme et ses westerns engagés (L’Étrange Incident, 1943 ; Convoi de femmes, 1951), ainsi que la première version d’Une étoile est née (1937), est parsemée de quelques comédies réussies. Parfait exemple de screwball comedy, La Joyeuse Suicidée rassemble deux des acteurs chéris de l’Amérique d’avant-guerre, Carole Lombard et Fredric March. Le charme de l’une, séduisante ingénue, et le jeu solide de l’autre, parfait gentleman, sont portés par l’écriture du talentueux et prolifique Ben Hecht. Le cocktail est réussi, léger, pétillant. Répliques enlevées, péripéties et enchaînements cocasses, trouvailles visuelles… C’est bien simple, il y a de l’humour jusque dans certains cadrages. Mais derrière la comédie romantique se dissimule, à peine, un pamphlet mordant contre les médias, contre le voyeurisme, une satire de la presse insatiable et sans limites. Pas étonnant alors que La Joyeuse Suicidée ‒ fascinant oxymore qui fait allusion à une scène clé du film, prétexte à un énième et désopilant rebondissement ‒ lorgne avec bonheur du côté de Hawks ou de Cukor. Ou même des chefs-d’œuvre de Capra, à qui Wellman vouait une admiration sans bornes, ce même Capra qui, quatre ans plus tard, réalisera L’Homme de la rue sur une trame identique.
Hélène Lacolomberie