Plan Vigipirate Urgence attentat
En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
Restauration en 4K à partir du négatif original par Studio Canal avec l'aide du CNC (Laboratoire L'Image retrouvée). Avec réintégration de la chanson d'Yves Montand en début de programme sur noir image en pré-générique.
Dans son autobiographie, La Vie à belles dents, Marcel Carné confie son désir de réaliser un film sur le milieu de la boxe pour « évoquer l’existence courageuse des jeunes amateurs qui, ayant à peine achevé leur travail souvent pénible la journée, se précipitent dans une salle d’entraînement pour « mettre les gants » et combattre ». Pour cela, il fréquente la salle Wagram et celle du Central de la rue du Faubourg Saint-Denis qui deviendra le décor du combat majeur du film. Roland Lesaffre, dans le rôle du jeune boxeur André Ménard, n’est pas doublé pour l’ultime combat de boxe (au cours duquel il doit affronter Séraphin Ferrer, champion d’Europe de l’époque), un combat qui accapare l’équipe de tournage pendant quatre jours. Le film adopte ainsi une esthétique naturaliste et propose quelques plans documentaires du marché des Halles. À travers sa galerie de personnages secondaires, Carné montre différentes couches de l’immigration à Paris, de l’entraîneur breton aux épiciers italiens, en passant par une rapide immersion dans un café-hôtel uniquement fréquenté par des Algériens. En plus de cette peinture du milieu parisien, Carné propose une histoire d’amour entre un prolétaire et une femme du monde. Par ailleurs, pour ce film, le cinéaste choisit de réunir à l’écran Jean Gabin et Arletty quinze ans après Le jour se lève, où ils jouent un couple (l’entraîneur et sa femme) ne partageant pas la même vision de leurs vieux jours. L’une des plus belles répliques du film est donnée à Gabin qui tente de rassurer son jeune poulain en lui rappelant que « l’important est ce que nous faisons de ce qu’on a fait de nous ».
Sarah Ohana