Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Le premier film du cinéaste soviétique Dziga Vertov s’intitule L’Anniversaire de la Révolution. Il date de 1918 et célèbre le premier anniversaire de la révolution d’Octobre. Il fut réalisé selon les principes caractéristiques du cinéma de Vertov à base de montage d’images trouvées ou documentaires. On vient, en novembre 2018, de célébrer le centenaire de sa sortie. Or, il s’agissait d’un long métrage extrêmement impressionnant, d’une longueur de plus de trois mille mètres, un record à l’époque de la Guerre Civile. Les événements montrés couvrent la période entre février 1917 (la révolution bourgeoise) et la fin de l’été 1918, date à laquelle débuta la Guerre Civile russe.
À partir des années 1920, cette œuvre fut dépecée afin de nourrir d’autres films de montage sur la première époque soviétique, notamment d’autres réalisations de Vertov, qui ne cessait de recycler la matière de films achevés. C’est pourquoi aucune copie de L’Anniversaire de la Révolution ne survécut et longtemps on le dit disparu.
Pendant plusieurs mois, l’historien du cinéma Nikolaï Izvolov a fouillé les archives du cinéma afin d’identifier les fragments du film de Vertov et d’en prouver l’authenticité.
Ainsi, plus de cent ans après son tournage, une œuvre renaît. Son réalisateur est l’un des fondateurs du cinéma documentaire. Il est un monument du cinéma d’avant-garde. Il est aussi l’auteur du plus grand film documentaire de tous les temps, toutes nationalités confondues : L’Homme à la caméra (1929). La redécouverte de son premier film représente un événement majeur, qui marquera la vie des chercheurs et des cinéphiles, russes comme étrangers.
Nikolaï Izvolov