Plan Vigipirate Urgence attentat
En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
Jamais sans doute série de films n'aura aussi bien épousé les évolutions et détours de la carrière de son auteur-interprète que la saga Rocky. De la vache enragée à la gloire, de la toute-puissance des années 1980 au regard nostalgique des années 2000, Sylvester Stallone a fait de ce personnage, retrouvé tout au long de sa carrière, un vrai double de cinéma. Quand il écrit le film en 1975, Stallone n'est qu'un acteur de seconde zone avec une poignée de petits rôles à son actif et cent six dollars en banque. Il parvient à intéresser des producteurs auxquels il refuse de céder les droits de son scénario s'il ne tient pas le rôle-titre. Devant l'insistance de l'auteur, la United Artists, qui veut Robert Redford, Burt Reynolds ou James Caan, prend le risque de financer le film en divisant le budget par deux. Largement inspirée par la vie de Stallone, cette histoire d'outsider, nourrie des propres frustrations de son auteur, deviendra un véritable phénomène. Alors qu'il s'apprête à quitter Philadelphie, où il réside, pour essayer de commercialiser son Steadicam à Los Angeles, Garrett Brown ressent le besoin d'ajouter à sa bande-démo un plan suffisamment fort pour interpeller les plus aguerris des cinéastes. Il décide alors de faire gravir et redescendre à sa petite amie les escaliers du Musée d'art de Philadelphie en la suivant à la caméra. Armé de ce film, Brown vend son dispositif le premier jour de sa prospection. Quand John Avildsen découvre quelques mois plus tard les images pendant la préparation de Rocky, il décide de reproduire la séquence dans son film et lie à jamais dans l'imaginaire des spectateurs ce jalon de l'histoire du cinéma populaire à ce procédé technique et à son inventeur.
Olivier Gonord