Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Premier film hollywoodien traitant du virus du sida et de la question de l'homophobie, Philadelphia s'inspire en partie de deux procès, l'un opposant Geoffrey F. Bowers à un cabinet d'avocats, Baker & McKenzie, et l'autre Clarence B. Cain contre Hyatt Legal Services, en raison de licenciements abusifs résultant d'une clause de discrimination envers les personnes touchées par le syndrome d'immunodéficience acquise. Réalisé par Jonathan Demme, le film bénéficie du savoir-faire de Garrett Brown, inventeur du Steadicam et opérateur sur le tournage. Dès le générique du film, la ville de Philadelphie (des plans accompagnés par le célèbre morceau de Bruce Springsteen, Streets of Philadelphia) est observée avec une grande fluidité. Plus encore, un élan permanent vers l'autre se manifeste grâce à cette habitude de la caméra de se déplacer dans les rues, vers les maisons, dans les couloirs du cabinet d'avocats et de l'hôpital, et plus tard dans la salle d'audience. Ajouté à cela, de nombreux plans en caméra subjective mettent en avant les symptômes visibles du sida, notamment la maladie de Kaposi qui provoque des lésions cutanées sur le visage d'Andrew Beckett (Tom Hanks). En plus de l'immersion permise par le Steadicam, quelques scènes de films amateur insistent sur la constitution d'une mémoire de celui qui ne sera bientôt plus. L'ensemble de ces effets, ainsi que le casting prestigieux, favorisent l'empathie pour un personnage contaminé alors que le sujet même du film avait effrayé un bon nombre de producteurs.
Sarah Ohana