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Le roman de William Goldman, Marathon Man, sort en 1975. Il en signe lui-même l'adaptation à peine un an plus tard, sur une commande de Robert Evans pour la Paramount. Celui-ci engage pour le réaliser le cinéaste britannique John Schlesinger, qui a déjà dirigé Dustin Hoffman en 1969 dans Macadam Cowboy. Thriller paranoïaque typique des années 1970, Marathon Man se distingue par son style nerveux et réaliste, son ambiance chaotique traduisant la violence et la déliquescence morale de l'époque, et ses ramifications géopolitiques où planent les traumatismes de l'histoire américaine et européenne du XXe siècle, en particulier les fantômes du nazisme. Le docteur Szell, interprété par Laurence Olivier, est inspiré du docteur Mengele, médecin en chef SS du camp d'extermination d'Auschwitz, parti se cacher en Amérique du Sud après la guerre. Si la photographie du film est confiée à Conrad L. Hall, Marathon Man marque aussi l'une des toutes premières utilisations du Steadicam dans un long métrage de cinéma par son créateur Garrett Brown. L'utilisation du procédé est particulièrement marquante dans les séquences où Dustin Hoffman court autour du Reservoir de Central Park (notamment la scène d'ouverture, qui condense tous les enjeux du film). Et dans celle où Szell déambule dans un Manhattan noir de monde, reconnu par une vieille femme juive qui l'apostrophe et tente de le faire arrêter. Le Steadicam participe ici à la création d'une atmosphère éthérée, fantomatique au sein du New York rugueux et du Paris pollué des années 1970.
Caroline Maleville