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Restauré en 4K en 2016 par la Cinémathèque française et le San Francisco Silent Film Festival, avec l'aide du CNC pour la numérisation du patrimoine cinématographique, à partir du négatif original acquis par la Cinémathèque française en 1958 et sauvegardé par Henri Langlois.
René Clair est introduit aux studios Albatros par son frère Henri Chomette, alors assistant de Jacques Feyder. Il réalise La Proie du vent (1926) et collabore à cette occasion avec le décorateur Lazare Meerson, auquel il restera associé jusqu'à la mort de ce dernier en 1938. Les deux films suivants, Un chapeau de paille d'Italie (1927) et Les Deux Timides (1928), orientent apparemment son oeuvre – jusqu'alors ancrée dans le cinéma d'avant-garde et fantastique (Paris qui dort en 1923, Entr'acte en 1924) – dans une direction purement comique. Mais de fait, il tente de combiner cinéma populaire et audaces avant-gardistes.
Adapté de la pièce d'Eugène Labiche et de Marc-Michel, Les Deux Timides se distingue par des trouvailles techniques et de mise en scène qui raniment une intrigue ténue : plaidoirie de l'avocat désemparé retranscrite sur triple écran, orchestration rythmée et habile du récit et de la « parole ». Pierre Batcheff, qui tournera avec Luis Buñuel Un chien andalou (1929), interprète le timide avocat aux côtés de Maurice de Féraudy (Thibaudier, l'autre timide), de la jeune première Véra Flory et de l'épouse de Jacques Feyder, Françoise Rosay. Le film sort en décembre 1928. La critique, qui nourrit de grandes espérances à l'égard de René Clair, se montre bienveillante envers ce film ingénieux.
Samantha Leroy