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Après Un jour à New York et Chantons sous la pluie, Beau fixe sur New York est la dernière des trois comédies musicales signées par Stanley Donen et Gene Kelly sur un scénario de Betty Comden et Adolph Green, au sein de la fameuse « Freed Unit » à la MGM, du nom du producteur. Film rare, injustement resté dans l'ombre des deux premiers opus devenus anthologiques, il avait pourtant connu un succès critique à sa sortie. Conçu au départ comme la suite d'Un jour à New York, qui avait révolutionné le genre en le sortant des studios, Beau fixe sur New York revient au carton-pâte et ne réunit finalement pas le casting initial. Produit à un moment de déclin du genre, ce musical au titre ironique et au goût amer tourne en dérision la société américaine et sa nouvelle trouvaille, la télévision. Économie oblige, l'Eastmancolor remplace le Technicolor mais MGM mise sur le spectaculaire CinemaScope, procédé sous licence vendu par la Fox 25 000 dollars par film. Un format imposé aux réalisateurs réticents et, au final, judicieusement apprivoisé. Le tandem expérimente toutes les possibilités de l'écran large, composant avec ce nouvel espace de gigantesques tableaux, usant avec originalité d'effets visuels (surimpression, split screen) et exploitant le cadre rectangulaire pour développer les chorégraphies élaborées de numéros mémorables (Gene Kelly en patins à roulettes ou Cyd Charisse sur un ring de boxe). L'image présente parfois de curieux défauts de distorsion sur les bords, typiques des premiers objectifs anamorphoseurs CinemaScope. Le tournage de ce film, qui interroge les effets du temps sur l'amitié, n'aura pas raison de celle, solide, entre Kelly et Donen.
Blandine Étienne