Pour célébrer à la mesure de l'événement la parution, le 9 novembre 2018, de l'œuvre écrite intégrale d'André Bazin (Écrits complets, sous la direction d'Hervé Joubert-Laurencin, éditions Macula), la Cinémathèque propose une (demi-)journée d'étude, en conclusion du colloque « Bazin, et après ? » (13-15 décembre, INHA, ENS).
La journée sera suivie à 18h15 de la projection de Bazin roman (2018, 75 minutes), documentaire inédit de Marianne Dautrey et Hervé Joubert-Laurencin.
15h00-16h00
André Bazin a écrit pendant des années des milliers de pages sur le cinéma, et souvent plusieurs textes pour un même film aussi bien dans un quotidien à grand tirage, dans un hebdomadaire populaire que dans un mensuel pour cinéphiles. Mais comment faisait-il ? Et aujourd'hui, pourquoi et comment publier exhaustivement cette production qui semble bien relever autant du journalisme que de la littérature ?
Professeur d'esthétique et d'histoire du cinéma à l'université Paris 10, Hervé Joubert-Laurencin est spécialiste d'André Bazin et de Pier Paolo Pasolini. Il est l'auteur de Pasolini, portrait du poète en cinéaste (Cahiers du cinéma, 1995) et d'un ouvrage sur le cinéma de Hayao Miyazaki. Dernièrement, il a dirigé la parution des Écrits complets d'André Bazin.
Véronique Yersin est directrice des éditions Macula.
16h00-17h00
« Dans le cinéma, il y a une relation très difficile à préciser entre la conception et la matérialisation. La critique devrait essayer d'élucider cette relation dans les films. Ce n'est pas facile, mais c'est ce qu'on trouve déjà chez notre modèle, André Bazin », explique le critique et cinéaste Jean-Claude Biette en ouverture de son recueil Poétique des auteurs. N'ayant, comme son ami Serge Daney, jamais connu Bazin vivant, n'y faisant allusion que de manière elliptique et admirative, Biette garde pourtant en commun avec son prédécesseur un solide amour de la réalité naturelle et la conviction fondamentale de l'impureté du cinéma : ce combinat instable à la source de la création fait du cinéma le lieu paradoxal par excellence, statut énigmatique et fascinant que leurs textes (autant que les films de Biette) approfondissent et mettent en scène.
Docteur en études cinématographiques (il a consacré sa thèse aux écrits de Serge Daney), Pierre Eugène enseigne à l'université Paris-Nanterre, collabore aux revues Trafic et Artpress et prépare actuellement un livre sur le film Femmes, femmes (1974) de Paul Vecchiali.
17h00-17h15
Esmé Planchon passe son enfance à se raconter des histoires à voix haute. À l'âge de dix ans, elle interprète au théâtre une enfant qui lit Phèdre seule dans son grenier. Aujourd'hui, elle invente des spectacles de contes pour les enfants et écrit des romans pour les adolescents. Dans des librairies, des jardins ou des cafés, elle lit à voix haute, seule ou en duo, ses textes ou ceux des autres.