Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Signé en 1971 par Paolo Cavara, qui fut auparavant associé à Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi pour leur documentaire choc Mondo cane, La Tarentule au ventre noir déploie avec intelligence et sensibilité les mécanismes mis au point dans L'Oiseau au plumage de cristal, le film de Dario Argento. Le refoulement sexuel est ici au centre d'un récit terrifiant construit sur une sédimentation de moments au cours desquels de très belles jeunes femmes (le casting exceptionnel propose quelques-unes des plus belles starlettes de l'époque) sont mises à mort, littéralement dépecées comme des images de magazine que l'on déchirerait sous nos yeux. Un aparté documentaire vient génialement souligner l'atrocité de ces mises à mort tout en validant la métaphore animalière du titre. Le refoulement sexuel comme détermination profonde des événements est bien sûr le cœur de l'énigme, et il est ici soumis à un traitement extrême. Mais c'est surtout le principe même d'une indifférence cruelle du monde face à la terrifiante contingence des crimes commis que souligne la suavité morbide de la musique de Morricone. — Jean-François Rauger