Avec Robert Wolfgang Schnell.
Bordant un petit village au bout du monde, un chenal doué de parole s'exprime à la première personne et nous révèle sa vision dépaysante de l'activité humaine, cernée par un regard poétique et circonspect.
Dans l'école d'un village montagnard du canton de Berne, Peter Nestler filme les élèves qui racontent leur quotidien. Jugeant ce patois incompréhensible, les diffuseurs de télévision allemands rejetteront le court métrage.
Numérisation en 2K réalisée par la Deutsche Kinemathek, sous la supervision de Julia Wallmüller, au laboratoire ARRI Media Berlin, à partir d'un contretype négatif.
Les restrictions économiques étaient très strictes pour Aufsätze, même si Peter Nestler avait plus de matériel que pour Am Siel, son film précédent. Faisant de cette précarité une force, Nestler y voit un moyen de travailler efficacement, notamment en créant une tension entre le son et l'image, ce qu'il n'est pas possible d'obtenir avec le son direct.
Quelques années après la fermeture des mines dans la région de la Ruhr, nous découvrons la ville de Mülheim, ses monts de charbon, ses magasins, ses pubs, le contraste entre ouvriers et employeurs.
Numérisation en 2K réalisée par la Deutsche Kinemathek, sous la supervision de Julia Wallmüller, au laboratoire ARRI Media Berlin, à partir du négatif original.
« Mülheim a été rejeté parce qu'il montre des enfants qui sont condamnés par la société dans laquelle nous vivons avant même de grandir. »
Jean-Marie Straub
Avec Robert Wolfgang Schnell.
Film au cours du Rhin, où le texte et la musique chantent la balade des mariniers et des habitants des rives.
Numérisation en HD réalisée par la Deutsche Kinemathek sous la supervision de Julia Wallmüller, au laboratoire ARRI Media Berlin, à partir d'un contretype négatif.
Loin d'une vision romantique du fleuve, Rheinstrom met l'accent sur la vie des travailleurs sur le Rhin et leurs difficultés.
Numérisation en HD réalisée par la Deutsche Kinemathek en 2012, au laboratoire ARRI Media Berlin, à partir du négatif original et d'un contretype négatif.
« Kurt Ulrich et moi étions très influencés par le montage d'Eisenstein et son travail sur les dessins avant le tournage, afin de rendre les images claires. C'est comme ça que nous avons travaillé sur Am Siel ; l'un des avantages était notre manque de moyens, nous n'avions que du matériel 16 mm emprunté et nous devions précisément savoir combien nous avions filmé en scrutant le compteur métrique à l'arrière de notre Arriflex. C'est comme en peinture quand vous n'avez que de la craie ou du charbon pour dessiner et qu'il faut trouver une autre façon de travailler si vous n'avez pas la possibilité de peindre à l'huile. »
Peter Nestler