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C’est en 1938 que le producteur Edward Small pense à un Valentino, récit romancé de la trajectoire du célèbre « latin lover » hollywoodien, sex symbol et acteur de quatorze films entre 1921 et 1926 (Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, Le Cheik, Le Droit d’aimer avec Gloria Swanson, Arènes sanglantes…) et décédé à 31 ans (1895-1926). Mais des questions de droits – pas toutes réglées au moment du tournage –, des difficultés de scénario – pas toutes réglées non plus… – et surtout le second conflit mondial qui rend difficile de porter aux nues une vedette d’origine italienne, expliquent que seuls le contexte et l’esprit d’après-guerre permettent au projet de se concrétiser, quitte à ce que le film ait trop attendu… De fait, cette évocation rétro et kitsch pâtit entre autres d’un handicap qui trahit sa seule ambition, celle d’essayer de faire revenir un passé rêvé comme désirable : dans les années 1910 aux premières scènes mais déjà devant un ciel de studio, sur le pont d’un bateau en provenance de Naples, Anthony Dexter dans le rôle-titre joue la sérénade hors écran, comme Valentino sur l’écran des années plus tard. Si bien que Dexter ne joue pas mais imite un style encore à venir dans la réalité comme dans la fiction, une façon si l’on veut de présupposer l’aura cinématographique du vrai séducteur. Plus sûrement, c’est le Monthly Film Bulletin qui a raison fin 1951, dès la sortie du film en Angleterre : « Les dialogues semblent écrits dans le style des intertitres des films de Valentino. »
Bernard Benoliel