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Restauration par les Archives du CNC. Le scan 4k du négatif noir et blanc lacunaire a été complété par une copie nitrate couleurs d'époque. La technologie numérique a permis cette reconstitution du procédé Francita livrant une image dont la qualité colorimétrique n'a jamais pu être obtenue dans les années trente. La particularité de cette restauration tient dans la restitution du procédé couleur complexe qui associe trois photogrammes (bleu, rouge, vert) intégrés dans un même photogramme 35 mm. La copie couleur était obtenue par superposition au tirage pour chaque image des trois photogrammes accompagnés des filtres bleu, rouge ou vert. Le scan 4k du négatif noir et blanc lacunaire a été complété par une copie nitrate couleurs d'époque. La technologie numérique a permis cette reconstitution livrant une image dont la qualité colorimétrique n'a jamais pu être obtenue dans les années 1930, faute de pouvoir superposer exactement les trois photogrammes aux cadres, par ailleurs, légèrement différents. Une curiosité technologique à découvrir, la complexité de restitution des couleurs étant telle que le Francita fut un procédé très brièvement utilisé.
La Terre qui meurt de Jean Vallée est la deuxième adaptation cinématographique du roman éponyme de René Bazin publié en 1898. Jean Choux s’était déjà livré à l’exercice en 1927, époque où l’exode rural est devenu un problème national. Situé dans le marais breton vendéen, l’action permet aussi de rappeler les tensions sociales de plus en plus fortes entre métayers et propriétaires terriens.
L’adaptation de Jean Vallée alterne scènes intimistes d’intérieur où se nouent le drame familial et séquences plus lumineuses mettant en valeur le paysage breton. Cette atmosphère est d’autant plus subtile que Jean Vallée utilise le premier procédé couleur français pour la réalisation de cet opus : le Francita.
Béatrice de Pastre