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Sous-titrage français sous réserve. Copie 35 mm en provenance de CSC–Cineteca Nazionale, Rome.
Pour ses débuts de réalisatrice (bien qu’il serait amusant de voir les films Super 8 qu’elle a tournés dans sa jeunesse), Stefania Sandrelli se confronte à Christine de Pizan, la première femme en Europe à devenir une « écrivaine professionnelle ». Née à Venise en 1365, Christine suit en France son père Tommaso, astrologue de Charles V, et reçoit une éducation littéraire raffinée à la cour de Paris. Poétesse et philosophe, Christine, comme l’explique Stefania Sandrelli, « se donne à la vie sans crainte, sans honte, sans peur, mais toujours avec du courage, de la féminité et de la fermeté ». Contrairement aux préceptes de la misogynie dominante, elle parvient à vivre de sa plume, en écrivant ses livres et en dirigeant un véritable atelier d’écriture.
Après une longue carrière de « reine de la comédie de mœurs », interprète souple et sensible dans les mains des plus grands réalisateurs du cinéma italien, Stefania Sandrelli semble suggérer un regard rétrospectif sur son autobiographie d’actrice, reprenant sciemment une figure considérée aujourd’hui comme anticipatrice du féminisme. Stefania – qui choisit sa fille Amanda comme protagoniste – se présente de fait comme « coauteure » de sa carrière cinématographique.
Christine Cristina se détache dans le panorama d’un cinéma italien qui semble avoir oublié l’histoire, et qui, même du point de vue de la mise en scène, sait – avec la collaboration de Giovanni Soldati – se tourner vers la grande tradition de la « qualité italienne » (il suffit de penser aux costumes raffinés de Nanà Cecchi, fille de Dario, costumière des Misérables de Freda).
Sergio Toffetti