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Ultime coproduction entre Wald-Krasna et la RKO, Les Indomptables est le onzième film de Nicholas Ray. Situé dans le milieu du rodéo, le scénario signé par Horace McCoy et l’ancien cowboy et producteur de la série Bonanza David Distort, s’inspire d’un reportage de Claude Stanush publié dans Life dans les années 1940, « King of the cowpokes », sur la vie du mythique vacher Bob Crosby.
L’impeccable travail en noir et blanc du chef opérateur Lee Garmes permet de magnifier la photographie de ce western moderne et d’adoucir le contraste avec les scènes documentaires tournées dans de vrais rodéos à Los Angeles, au Texas, dans le Colorado et l’Oregon. En revanche, le rythme frénétique de la course tranche avec le récit d’un amour malheureux, un récit aux dialogues en partie improvisés sur le tournage par le cinéaste. Sorti en octobre 1952 aux États- Unis, et un an plus tard en Europe, le film est bien accueilli par la presse, en partie grâce à la présence d’un couple d’acteurs emblématiques de l’après-guerre hollywoodien, la jeune Susan Hayward et, au sommet de sa carrière, Robert Mitchum.
Si, avec un port de reine, Hayward demeure jusqu’au bout la seule figure indomptable du film, la beauté sensuelle et triste de Mitchum préfigure dans Les Indomptables un certain épuisement du western dans les années 1950, deux ans avant que le même Nicholas Ray ne signe l’une des plus belles œuvres du genre avec son Johnny Guitar. Ray s’attarde ici non seulement sur une trajectoire tragique, mais aussi sur une période de transition où le cowboy, figure anachronique, devient sédentaire, où la puissance attractive du rodéo mais spectacle en vase clos, où l’appât du gain à force de paris et d’enchères sonnent le glas de l’ère déjà lointaine et mythifiée des pionniers.
Gabriela Trujillo