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Restauration 2K menée par la Fondation Wim Wenders à partir du négatif original 16 mm et d'un internégatif 35 mm pour certaines séquences endommagées, menée par la Fondation Wim Wenders.
Ressortie en salles le 14 mars 2018. Distribution Les Acacias pour Le Pacte.
Philip Winter, un photographe en mal de vivre, en mal de création, en proie à l’angoisse existentielle. Une enfant délaissée qui lui est confiée, le temps d’un voyage, par sa mère. Pour son quatrième long métrage, Wim Wenders filme l’ennui, la monotonie, mais aussi la complicité et la tendresse entre ses deux personnages. Il prend son temps, saisit des instants au vol comme le ferait le photographe, déploie un sens aigu de l’espace, filme les motels et la Ruhr, des paysages vidés de leur sens entre les États-Unis et l’Europe. Sa caméra scrute le mal-être avec une rigueur sèche et une précision qui se teintent de pudeur et de grâce, de légèreté aussi, doublées d’une mélancolie que renforce l’usage du noir et blanc. Carnet de route, road movie en forme de double quête, une raison de vivre pour l’homme, des repères familiaux pour l’enfant, Alice dans les villes impose doucement Wenders en cinéaste de l’errance, et préfigure Paris, Texas. Porté par Yella Rottländer, sa jeune interprète, et Rüdiger Vogler, acteur fétiche de Wenders, le film, à sa sortie, emballe la critique.
Le personnage de Philip Winter est l’alter ego du réalisateur, qui confiera plus tard son attachement à ce film qu’il considère comme son premier.
Hélène Lacolomberie