Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
« Mon film préféré, par l'un des plus grands maîtres du cinéma. » (Wes Anderson)
En 1970, Louis Malle est de retour en France, après de longs séjours en Inde pour le tournage de ses documentaires Calcutta et L'Inde fantôme. Il écrit d'une seule traite le scénario, quasiment abouti, de ce qui deviendra Le Souffle au cœur. Changeront tout de même le prénom du personnage principal et, pendant le tournage, la toute dernière scène du film. L'avis défavorable de la pré-censure prive le cinéaste du prêt accordé par la Commission d'avance sur recettes et complique sa recherche d'un distributeur. Néanmoins, le projet trouve un producteur et obtient le financement de Marianne Films, qui travaille pour le compte de la Paramount. Le tournage débute mi-août, pour dix semaines, notamment à Versailles et à Saint-Honoré-les-Bains. Le jeune Benoît Ferreux interprète le rôle principal, tandis que son frère Fabien joue l'un de ses deux frères. Les comédiens amateurs sont entourés de Lea Massari, Daniel Gélin, Michael Lonsdale. La première partie du film présente un caractère autobiographique : la fiction est nourrie de souvenirs et d'anecdotes de l'enfance de Louis Malle, tels que les menus larcins, la farce du tableau lacéré, le jazz, le diagnostic du souffle au cœur... Mais la relation entre la mère et son fils est bien fictive, et fera polémique à la sortie du film. L'œuvre est néanmoins reçue par une critique enthousiaste, parfois désarçonnée par le traitement de l'inceste. C'est également un succès public et commercial, sélectionné au Festival de Cannes en 1971.
Marion Langlois