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Planète interdite, sorti en 1956, est l’avant-dernier film de Fred M. Wilcox, cinéaste à la filmographie pour le moins contrastée (on lui doit notamment des films familiaux comme trois volets de Lassie dans les années 1940). Genre sous-exploité à l’époque, essentiellement cantonné aux séries B, le film de science-fiction est généralement doté d’un budget rarement à la hauteur de l’ambition promise pas ce type de spectacle, avec des décors en carton, des costumes extravagants et des effets spéciaux peu élaborés. La production alloue au projet des moyens jamais vus (Eastmancolor et procédé CinemaScope), jusque-là réservés aux genres populaires et spectaculaires du film épique ou du western. Fort de ces possibilités, le film marque un tournant dans l’histoire du genre en imposant une esthétique nouvelle qui vient du CinemaScope : vaisseaux spatiaux impressionnants, plateformes et couloirs immenses, paysages infinis. Les effets spéciaux sont spectaculaires et la bande son, résolument nouvelle puisqu’il s’agit de la première bande originale de film composée exclusivement de sons électroniques, renforce l’ambiance de mystère qui entoure la planète inconnue et l’équipage du croiseur spatial C-57D. Formellement, le film marquera des générations de cinéastes en posant des bases pour une science-fiction moderne.
En 2013, le film est sélectionné par le National Film Registry de la Library of Congress afin d’être conservé pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ».
Matthieu Grimault