Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Restauré en 4K par Cohen Film Collection au laboratoire Cineric, à partir du négatif caméra original 35 mm conservé au George Eastman Museum.
Le roman d'E. M. Forster, Howards End, paraît en 1910. Son adaptation cinématographique sort en 1992 et reçoit le prix du 45e anniversaire du Festival de Cannes. Après celles de Chambre avec vue (1986) et de Maurice (1987, récompensé à la Mostra de Venise), le trio réalisateur, scénariste et producteur, J. Ivory, R. Jhabvala et I. Merchant, récidive avec cette nouvelle adaptation de l'écrivain britannique. Le trio, depuis ses débuts, pose les questions de la filiation, de l'héritage et de la transmission (The Householder, 1963). Idem dans Howards End : l'héritage, la question de l'appartenance, celle des traditions constamment remises en jeu... Ainsi les Wilcox risquent-ils de perdre leur propriété au profit des Schlegel (puisque Ruth Wilcox veut léguer sa maison à l'une des deux sœurs) pour qui « Howards End » représente l'entrée dans un nouvel espace, à l'écart de la ville cosmopolite, un lieu qui échappe au temps. La caméra, entraînante, suggère une attention à chaque détail. Dans son article « Le collectionneur » (Cahiers du cinéma n° 455/456), Marie-Anne Guérin note justement : « La manière dont Ivory filme les objets, les choses, des champs de jacinthes à la masse d'une chevelure baudelairienne en passant par les robes, les fleurs et les détails vestimentaires [...] a ici quelque chose de touchant et est comparable à la naïveté du collectionneur. »
Florence Fourn