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Restauré en 2016 par Gaumont au laboratoire Éclair.
Louis Malle avait lu et aimé le roman de Georges Darien, Le Voleur, paru en 1884. C’est à son retour du Mexique, après Viva Maria !, qu’il se décide à l’adapter. Il s’entoure de Jean-Claude Carrière pour l’adaptation et de Daniel Boulanger aux dialogues. Malle collabore avec une partie de l’équipe du précédent film ; Henri Decaë pour la photographie, Jacques Saulnier pour les décors et Ghislain Uhry pour les costumes. Le Voleur, c’est d’abord l’œuvre d’un auteur anarchiste qui décrit la révolte d’un homme contre l’ordre établi. C’est aussi un livre dans lequel le cinéaste reconnaît une sorte d’alter ego dans le personnage de Georges Randal : « Aucun de mes héros de film ne m’aura été plus proche. Jamais je n’aurais davantage fait le film que je voulais, et me serais senti plus d’affinités avec son personnage central. ». D’une facture très éloignée du cinéma moderne de l’époque, Le Voleur surprit par son ironie, sa noirceur et sa violence contenue.
Florence Fourn