Plan Vigipirate Urgence attentat
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Pour cette carte blanche, il m’a été demandé de limiter mes choix aux années 1950, c’est pourquoi il n’apparaît pas de films d’autres décennies, présumant qu’en théorie les années situées entre quatre et quatorze ans seraient les plus formatrices. C’était en tous les cas une merveilleuse décennie pour un enfant, en revanche je ne suis pas si sûr que ça ait été un très bon moment pour un adulte. C’était l’âge de la terreur atomique, assimilée dans nos petites têtes à d’interminables exercices de défense civile et à la propagande anti-communiste. Et sur l’écran, tout au long des années 1950, nous assistions à un défilé de mutations nucléaires métaphoriques provoquées par la radioactivité, à commencer par la meilleure d’entre elles : Des monstres attaquent la ville. Ce modèle de référence pour tous les lézards, scorpions et autres monstres de Gila démesurés qui suivront, est aussi bien conçu que pouvait l’être un film de studio, en dépit du fait que le directeur du studio, Jack Warner, désapprouva le projet et coupa le budget pour le priver du traitement prévu en couleurs et 3-D. Le réalisateur sous contrat, Gordon Douglas, excelle, et le film a belle allure du point de vue artistique et technique. Cet enfant de sept ans que j’étais a eu des cauchemars pendant des années après avoir vu Des monstres attaquent la ville, mais cela ne m’a pas empêché de chercher tous les films d’épouvante que je pouvais trouver à partir de cet instant. Il semblerait que cela m’ait réussi.
Joe Dante, novembre 2016