Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Certaines actrices ont littéralement, concrètement, incarné le vieillissement et la dégradation d’un système hollywoodien à bout de souffle dès la fin des années 1950. Bette Davis et Joan Crawford ont ainsi exemplairement et courageusement représenté une manière de grotesque construit sur un usage métaphorique du corps vieillissant. Mais dans la dissolution de la forme classique, il y a aussi un phénomène de « dévaluation esthétique », la grande forme d’un art noble mutant en petite forme de la bande d’exploitation.
Dans La Mort frappe trois fois, réalisé en 1964 par Paul Henreid, Bette Davis incarne une femme d’origine modeste qui assassine sa riche sœur jumelle pour prendre sa place. Ce n’est pas la première fois que Bette Davis incarne des personnages de sœurs jumelles. A Stolen Life (La Voleuse) de Curtis Bernhardt, en 1946, fut un mélo féminin où elle se faisait passer pour sa sœur morte noyée afin de se rapprocher de l’homme qu’elle aimait. Dans La Mort frappe trois fois l’usurpation d’identité, spéculation sur le thème gothique du double, est devenu un mécanisme avide qui va plonger le personnage principal au centre d’un univers glauque et sans qualités, agi par de basses pulsions et l’énergie d’une sexualité menaçante.
Jean-François Rauger.