Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
« C'est d'abord une histoire d'amour, d'un amour en état de crise. Nous avons en présence deux couples : l'un, amant-maîtresse, l'autre, père-fille. Ils jouent pendant trois jours le jeu de l'amour et du mensonge. Et ce jeu aboutit à un meurtre », explique Jacques Deray. Comme toujours chez le cinéaste, la réalisation est sobre, d'une rigueur assumée. Deray orchestre les retrouvailles à l'écran du couple Romy Schneider / Alain Delon, dans une mise en abyme qui alimentera abondamment la presse people. Les dialogues, rares, sont signés Jean-Claude Carrière, et piquent là où il faut. Ce sont surtout les regards qui parlent, et entre chats et souris, on s'observe, prêt à bondir. Dans cette villa, située sur les hauteurs tropéziennes, l'air est malsain, vicié, entre tentations et jalousie mortelle. La piscine est le centre nerveux qui cristallise les passions, c'est là que les corps se montrent, lézardent, s'alanguissent. Le film prend alors des airs d'un roman de Sagan auquel on aurait ajouté une pointe vénéneuse, mais surtout, évoque furieusement le Plein soleil de René Clément, tandem Delon/Ronet oblige. Le premier, Don Juan magnifique, promène ses aigreurs d'écrivain raté face à un rival en miroir, modèle de réussite au sourire carnassier. Dans l'une de ses premières apparitions, Jane Birkin joue les ingénues avec talent, et Romy Schneider, dont le rôle fut d'abord proposé à Monica Vitti, Leslie Caron, Natalie Wood et Angie Dickison, est étincelante. Sa présence éclatante, et la lumière, la moiteur, omniprésentes, font de La Piscine un morceau de sensualité brute dont on sort groggy.