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Production importante de la Daiei, en scope : Mort ou vif (sorti en France sous le titre Le Samouraï aveugle en 1977 avec une post-synchronisation calamiteuse, puis enfin en version originale sous le titre La Légende de Zatôichi par le distributeur Alive en 1991, lors de la fameuse rétrospective estivale « Le Japon fait son cinéma » présentée au Max Linder puis au Cinéma du Panthéon et aux Trois Luxembourg à Paris). Kazuo Ikehiro est considéré comme un petit maître du film de sabre, du « chan-chan bara-bara », reconnu pour son goût des atmosphères particulières, pour son onirisme parfois (flashes back au ralenti, usage du son, scènes de clair-obscur). Repensons tout particulièrement à la scène de course-poursuite des soldats aux lanternes, travail colossal du chef-opérateur Kazuo Miyagawa - Rashomon, Contes de la lune vague après la pluie ou encore Tokyo Olympiades, et qui éclairera cinq autres aventures de Zatôichi. En 26 films et une centaine d'épisodes TV, Shintaro Katsu incarne inévitablement le sabreur-masseur-arnaqueur aveugle invincible, sidérant de simplicité et de bestialité (on lit qu'il était sous l'emprise de cocaïne et d'opium durant les tournages) et totalement à l'opposé de la tradition des ténébreux et honorables samouraïs. Tadao Sato, en 1972, évoquait déjà un rapprochement entre Zatôichi le roublard et les yakuzas, fil rouge repris bien entendu par Kitano en 2003. Elève des grands (Ichikawa, Mizoguchi, Mori), Kazuo Ikehiro garde le mérite d'avoir ouvert la voie vers l'irréalisme de la violence, annonçant les plus belles heures de Kenji Misumi et de l'ultra-série « Baby Cart », produite par Shintaro Katsu et interprétée par son frère, Tomisaburo Wakayama, que l'on retrouve également au générique de ce huitième épisode de la série, en chef des brigands au fouet.
Émilie Cauquy