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« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ». La phrase de Danton est célèbre, et Wadja l’applique à la lettre lorsque, par le prisme de la Révolution française et de la Terreur, il évoque la Pologne des années 80. Et fait d’un film commandé par le gouvernement mitterrandien un pamphlet à peine déguisé contre les régimes communistes de l’Europe de l’est, en tordant parfois la réalité historique, mais sans jamais la trahir non plus. Costumes, décors, la reconstitution est fidèle, et Wajda s’appuie, avec son scénariste Jean-Claude Carrière, sur une pièce de théâtre dans laquelle Depardieu, jouant déjà le député montagnard, l’avait ébloui. Alors, pour le grand écran, il convoque de nouveau l’acteur. Car Danton, C’EST Depardieu. Charismatique, portant la perruque avec un naturel désarmant, jouant avec une assurance insolente. Face à l’animal à sang-froid Robespierre, incarné par le Polonais Wojciech Pszoniak, Depardieu est un Danton physique, puissant, ogresque. Quelques années avant le Cyrano de Rappeneau, il trouve dans les dialogues ciselés de Carrière l’occasion d’exprimer son amour de la langue française. Et l’on ne peut s’empêcher de déceler, dans les plaidoiries du procès, de savoureuses résonances avec l’homme : « un autre de mes torts fut d’être populaire et d’être fort »…