Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Les poissons ont déserté la baie de Tokyo.
– Sans doute à cause des ovnis.
– C'est aussi ce que je crois.
Le Satellite mystérieux, Kôji Shima, 1956.
Japon, fin des années 1950. Des employés de bureau en petits costumes gris se dirigent au rendez-vous habituel du soir, une modeste izakaya dans une ruelle, le tout filmé en pellicule Eastmancolor. Ce n'est pas Le Goût du Saké mais l'ouverture du Satellite mystérieux. Kôji Shima (1901-1986) est reconnu pour ses films populaires (L'Histoire de Jirô, Tokyo Follies), c'est un pillier de la Daiei. Son film de science-fiction est unique à sa façon, un mariage discret de film familial, de comédie musicale et d'inserts d'images atemporelles de cieux à la lunette de Kepler. On se met à rêver d'un film merveilleux perdu de Minnelli qui mêlerait SF et music-hall. Si le message anti-atomique reste bouleversant (en 1956, Little Boy et Fat Man sont présents dans toutes les mémoires japonaises et il faut rappeler aussi que Kôji Shima est né à Nagasaki), Le Satellite mystérieux brille par sa naïveté enfantine, à l'image de ses sympathiques et philanthropes extraterrestres.
Émilie Cauquy