Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Resté dans les tiroirs de la Columbia puis de la Warner, le projet d'adaptation de The African Queen, roman anglais de C. S. Forester publié en 1935, est repris par John Huston et le producteur Sam Spiegel en 1950. L'engagement de Katharine Hepburn et Humphrey Bogart facilite son financement.
Huston obtient de tourner en Afrique, entraînant avec lui une équipe de trente personnes au fin fond du Congo Belge et en Ouganda. Une exception en 1951, d'autant que John Huston tient aussi à un film en couleurs (son premier), loin de simplifier les prises de vues filmées avec une énorme caméra Technicolor à trois négatifs (Three-Strip) dont la basse sensibilité implique un éclairage imposant. Jack Cardiff, vétéran du Technicolor et futur cinéaste, relève le défi. Le tournage hors norme, avec son lot d'incidents et d'épisodes épiques largement rapportés, est achevé à Londres. La connivence des acteurs pousse encore Huston à remanier le scénario en pleine jungle : le récit d'aventure exotique tourne à la comédie amoureuse, s'attachant davantage aux personnages mal assortis qu'au paysage.
L'emploi de la couleur déconcerta une partie de la critique touchée par l'interprétation, qui valut un Oscar à Bogart et une nomination à Hepburn. Huston fut également nommé pour la réalisation et le scénario, cosigné avec James Agee.
Blandine Étienne
Copie 35 mm Technicolor originale (tirage par imbibition) en provenance de l'Academy Film Archive.