Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
À l'évocation du Quai des brumes, qui n'a pas en tête l'image de ce couple caché dans la pénombre du port du Havre, se susurrant des mots d'amour ? La poésie désenchantée du tandem Carné-Prévert, les décors nocturnes et embrumés d'Alexandre Trauner, l'atmosphère onirique des images d'Eugen Schüfftan, accompagnés de la musique funèbre et lancinante de Maurice Jaubert. Le film demeure l'une des œuvres les plus emblématiques du fameux « réalisme poétique ». Pierre Mac Orlan, l'auteur du roman adapté, lui préfère le terme « fantastique social ». Malgré de virulentes attaques au moment de sa sortie – censure pour « défaitisme moral » notamment –, et plus tard de la part des jeunes critiques de la Nouvelle Vague, fustigeant ce qu'ils nommèrent le « cinéma de papa », Le Quai des brumes fut un énorme succès et reste l'un des plus beaux drames portés à l'écran : l'histoire du déserteur Gabin croyant lire l'espoir du bonheur dans les beaux yeux de Morgan.