Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Tous les espions anglais ne sont pas James Bond. Il y a celui incarné par l'épatant Dirk Bogarde, dans La Trahison de Cyril Frankel réalisé en 1976. En choisissant de réaliser, juste après Portier de nuit, ce très sérieux film d'espionnage, l'acteur britannique retourne à un genre qu'il avait déjà servi dans Le Serpent de Henri Verneuil en 1973. Il incarne, dans cette production anglo-américano-autrichienne, tournée à Vienne et dans les environs, un agent secret qui tente d'empêcher, par les moyens les moins recommandables, un leader politique exilé de retourner dans son pays d'origine gouverné par une dictature. Coups fourrés et chantages divers se succèdent pour aboutir à une description particulièrement amère du monde des services secrets et de la manipulation politique. À côté de Bogarde, on retrouve la sublime Ava Gardner dans un rôle émouvant. L'exilé politique est interprété par le Yougoslave Bekim Fehmiu, qui avait été Ulysse dans la série télévisée italienne L'Odyssée. Le réalisateur Cyril Frankel, d'origine autrichienne, et dont la carrière s'est essentiellement faite à la télévision, s'était fait remarquer avec deux films tournés dans les studios britanniques de la Hammer Film : Never Take Sweets from a Stranger en 1960, l'histoire d'un notable pédophile bénéficiant de protections, et Pacte avec le Diable (The Witches) en 1966. On reconnaîtra dans un rôle secondaire un futur James Bond, Timothy Dalton.
Jean-François Rauger