Notre agent à Salzbourg

vendredi 16 mars 2007, 12h30

Salle Georges Franju

12h30 14h05 (95 min)

Notre agent à Salzbourg The Salzburg Connection
Lee H. Katzin
États-Unis / 1972
D'après le roman The Salzburg Connection de Helen MacInnes.

Avec Anna Karina, Wolfgang Preiss, Klaus Maria Brandauer.

Bill Mathison se rend à Salzbourg pour évaluer l'ouvrage de Richard Bryant sur les lacs autrichens. Après la disparition brutale de Bryant, il se retrouve plongé dans une sombre histoire d'espionnage.

Notre agent à Salzbourg a été réalisé en 1972 par Lee Katzin. À vrai dire, il s'agit d'un des rares films de cinéma (le plus connu étant Le Mans avec Steve McQueen, l'année précédente, pour lequel il avait remplacé John Sturges) d'un infatigable réalisateur de séries et de films pour la télévision. On lui doit, entre autres, des épisodes des Mystères de l'Ouest, Hondo, Mannix, Mission : impossible, Cosmos 1999. Le scénario, qui adapte un roman d'Helen MacInnes, est d'Oscar Millard, qui a cosigné, entre autres, Un si doux visage d'Otto Preminger (ou bien le bizarre La Mort frappe trois fois de Paul Henreid) et qui a passé l'essentiel de son activité au service de la télévision. Le film fut le second et le dernier titre produit par Ingo Preminger, frère d'Otto, le premier étant MAS*H de Robert Altman. Barry Newman tenait le rôle principal dans Point limite zéro de Richard Sarafian, et a surtout effectué l'essentiel de son activité à la télévision. Ici, Salzbourg apparaît comme le théâtre d'une lutte à mort entre divers services secrets à la recherche d'une caisse mystérieuse contenant le nom d'anciens nazis et de collaborateurs. Le style neutre, quasi télévisuel, de la mise en scène, effleure parfois une forme d'abstraction lorsque s'organise, dans les rues de Salzbourg, un véritable ballet d'espions, une chorégraphie tracée par les diverses filatures exercées par les agents secrets de toutes nationalités qui s'y épient et s'y piègent. Notons que le film marque les débuts au cinéma de Klaus Maria Brandauer, et qu'Anna Karina, que l'on ne s'attend guère à voir ici, s'est vu confier le rôle féminin principal.

Jean-François Rauger