Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Avec Benjamin ou les Mémoires d’un puceau, le duo Deville/Companeez nous plonge au cœur du 18e siècle, celui de François Boucher, Watteau et Fragonard, de Boccherini, Mozart et Rameau, de Laclos. Sauf qu’ici les liaisons sont à peine dangereuses, plus insouciantes que fatales, et rythment joyeusement cette chronique d’une initiation, physique, psychologique, et même stratégique. Pierre Clémenti promène sa moue boudeuse et sa candeur entre les soubrettes et les dames, entre Michèle Morgan et Catherine Deneuve, entre les ingénues et les expertes. On le baigne, on le couche, c’est un enfant. On le séduit, on l’instruit, c’est un homme. Son air d’adolescent perpétuellement égaré s’oppose à l’assurance de Michel Piccoli, Don Juan virtuose dans cet univers libertin. Seule, à la fin, l’innocence aura changé de camp, et Benjamin… préfigure ainsi son jumeau négatif, Raphaël ou le débauché, que Deville tournera trois ans plus tard.