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Restauration numérique par la Cinémathèque française et Studio Canal
« Plein soleil est un film qui se situe sur plusieurs plans, il y a cette dimension policière, venue du livre de Patricia Highsmith, il y a la dimension néoréaliste, avec des scènes presques prises sur le vif. Et puis il y a une dimension Nouvelle Vague, un nouvel élément qui arrive tout à coup sur le devant de la scène, parce que Clément est quelqu’un qui a envie de rester sur la brèche, et qui est très curieux de ce qui se passe autour de lui. Il va, très finement, attraper ce qui peut être intéressant ici ou là. Donc il va prendre Henri Decae, le chef opérateur de Melville, il va prendre aux dialogues Paul Gegauff. C’est une sorte d’hommage indirect à la Nouvelle Vague, tout comme le fait d’utiliser des jeunes acteurs, comme Alain Delon qui n’avait quasiment rien fait auparavant, ou Marie Laforêt.
Plein soleil, c’est vraiment un film qui est au carrefour de plusieurs tendances, et qui en même temps les transcende. C’est un film qui est tout à fait classique dans sa forme, dans ce qu’il raconte, et en même temps incroyablement contemporain. Il y a cette liberté qu’il arrive à créer au sein d’un cadre narratif classique, et c’est ce mélange qui en fait l’extraordinaire pérennité. » (Noël Herpe)