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Avec Losing Ground, la militante et dramaturge Kathleen Collins signe son second film. Il tire son titre de nouvelles que la cinéaste avait écrites dans sa jeunesse. Il est l'une des premières fictions mises en scène par une cinéaste noire américaine. Le projet est financé grâce à l'American Film Institute, au National Endowment for the Art et au programme de soutien aux minorités d'une télévision allemande. La cinéaste fait appel pour les principaux rôles masculins à Bill Gunn et Duane Jones, le réalisateur et l'acteur principal de Ganja and Hess (1973), soit une page passionnante de cette période militante et commerciale du cinéma noir américain qu'on a appelé la « Blaxploitation ». À la manière des films de Rohmer, dont la cinéaste revendique l'influence, Losing Ground se présente comme un conte philosophique. Munie de ses lunettes et livres, avide de connaissance et de théorie, Sara est en quête d'un sens et d'une vérité que la réalité ne lui livre pas. Les mots et un certain sens de l'aventure vont lui permettre de dépasser ses conflits intérieurs. Kathleen Collins déclarait : « J'essaie de trouver un langage cinématographique porteur d'une réelle valeur littéraire. » La photographie est marquée par un sens précis du cadre et de l'usage des couleurs.
Pauline de Raymond
Restauré par Nina Lorez Collins en 2012 à partir d'une copie 16 mm conservée par l'Indiana University's Black Film Archive.