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Interdit pendant une décennie, le premier long métrage du dramaturge, écrivain et performeur Fernando Arrabal, n'a été visible, pendant longtemps, que par une poignée de spectateurs du Festival de Cannes. Le film, adapté du roman Baal Babylone par son propre auteur, est la quintessence du mouvement Panique, créé par Arrabal, Roland Topor et Alejandro Jodorowsky. Farouchement iconoclaste, Viva la muerte donne une large part aux images de fantasme du jeune garçon, par un actionnisme radical et performatif. La nature chétive et maladive du garçon contraste avec sa détermination à retrouver la trace du père, et son attitude face aux femmes : l'amie battue, la tante, et surtout la mère, cruelle et splendide brune responsable de délation. « ¡Viva la muerte! », hurlaient dans les campagnes les milices franquistes. À l'horreur de ce cri de guerre mortifère, Arrabal tente d'opposer le désordre des pulsions de vie. Malgré sa radicalité, aucune image du film n'est gratuite : à la violence du franquisme répond l'excès désespéré d'un artiste à la conquête de la vie.
Gabriela Trujillo