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Restauration en 4K par Studiocanal au laboratoire VDM, à partir du négatif original image et son, avec la participation de monsieur Arthur Joffé.
En 1982, Arthur Joffé réalise Merlin ou le cours de l’or (Palme d’or du meilleur court métrage à Cannes la même année). Ce conte cruel, sur une mère et son fils en appartement, annonce la cohabitation en huis-clos de son premier long, Harem, produit par Alain Sarde. Lointain descendant romantique du Sheik (1921) de George Melford, ce récit personnel s’inspire, selon les dires de Joffé, de sa vision dans la rue d’une femme occidentale posant le regard sur des femmes voilées. Le cinéaste a le privilège de travailler avec deux stars internationales, alors au faîte de leur gloire : Nastassja Kinski, qui a atteint le statut d’icône grâce à Paris, Texas, et Ben Kingsley, oscarisé pour son interprétation dans Gandhi. Elle est une trader hautaine de Wall Street que lui, émir éclairé d’un pays arabe jamais nommé, enlève pour l’enfermer dans son harem. Au racolage facile du sujet, Arthur Joffé préfère la pudeur, une forme de sensualité subtile pour faire se rapprocher en dépit de tout ces deux personnages, l’Occident et l’Orient. Avec Pasqualino De Santis (fréquent directeur de la photographie pour Fellini et Visconti) et Alexandre Trauner (chef décorateur pour Marcel Carné et Billy Wilder), le harem a les superbes atours d’un gynécée intime et intemporel, à la lumière douce et au confort presque maternel. Le film remportera le César du meilleur costume, et celui, presque éphémère, de la meilleure affiche.
Léo Soesanto