Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Scène de ménage de la vie ordinaire. Dans l'encadrement de la porte de la cuisine, un vieux couple se dispute. Michel Galabru peste contre Paulette Dubost. Il n'a aucune envie de passer la journée avec la famille de sa femme. Assise à la table en formica, les mains sur les oreilles, elle répète inlassablement : « Parle, parle, j'entends rien ! » C'est le début d'une folle journée pour Suzanne, qui va rejoindre sœurs et beau-frère pour une expédition au cimetière, une aventure au restaurant chinois, un dimanche d'Épiphanie fait de querelles, de médisances et de tracas. Des petits riens mais une mine d'or pour Marie-Claude Treilhou, militante d'un cinéma du quotidien, proche de Paul Vecchiali et de Gérard Frot-Coutaz, attentive à une mise en scène dépouillée, au service du réel et des dialogues authentiques. Après le magnifique Simone Barbès ou la vertu et L' Âne qui a bu la Lune, la réalisatrice fait exceptionnellement appel à des interprètes professionnels : aux côtés de Paulette Dubost, Micheline Presle et Danielle Darrieux composent, avec un art du naturel, de vieilles radoteuses, aussi agaçantes que délicieuses, prêtes à se brouiller pour un détail vestimentaire ou sur le sens de l'Immaculée Conception. Loin de la caricature, Treilhou épingle tous les ridicules de leur vie étriquée, avec justesse et d'une drôlerie émouvante, jusqu'au moment de la galette où chacune désigne son roi et chaque roi sa reine. Teintée de tristesse, la conclusion du beau-frère est sans appel : « Encore un dimanche de réussi ! »
Delphine Simon-Marsaud