Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Après Les Damnés et Mort à Venise, le troisième volet de la trilogie allemande, Ludwig, est longtemps resté un film mutilé. Amputé d'une heure par les distributeurs, remonté avec une structure en flashback, c'est un échec commercial cinglant à sa sortie en 1973 et il faut attendre 1983, après la mort de Visconti, pour contempler toute la magnificence de la version intégrale voulue par le cinéaste. Derrière les fastes de la cour de Bavière, Ludwig brosse le portrait d'un homme d'exception, hypersensible et passionné. Un roi dont l'idéal n'est pas politique mais esthétique. Bâtisseur de châteaux extravagants, ébloui par l'art de Wagner, autant que par la beauté de sa cousine, l'impératrice d'Autriche (interprétée par Romy Schneider vingt ans après Sissi), ce monarque de la nuit noie bientôt ses déceptions dans la solitude et les orgies tristes jusqu'à l'avilissement. Devant la caméra de Visconti, le beau visage d'Helmut Berger se décompose au fur et à mesure des désillusions, évoquant, avec maestria, la décadence d'un siècle, la fin des dieux et des princes, la mort du héros romantique.