L'Insoutenable légèreté de l'être

vendredi 21 novembre 2008, 19h30

Salle Georges Franju

19h30 22h15 (161 min)

L'Insoutenable légèreté de l'être The Unbearable Lightness of Being
Philip Kaufman
États-Unis / 1986 / 171 min
D'après le roman L'Insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera.

Avec Daniel Day-Lewis, Juliette Binoche, Lena Olin.

Durant le Printemps de Prague, la passion amoureuse d'un homme pour deux femmes : Tereza, avec qui il est marié, et Sabina, sa maîtresse au tempérament bohème.

Film restauré par l'Academy Film Archive et The Film Foundation, avec le soutien de la George Lucas Family Foundation.


En 1986, Philip Kaufman a sept longs métrages derrière lui, dont l'épopée spatiale L'Étoffe des héros, quand le producteur Saul Zaentz (Amadeus, Le Patient anglais) lui propose d'adapter le roman du tchèque Milan Kundera, L'Insoutenable légèreté de l'être, paru deux ans plus tôt. Mais comment adapter ce récit éclaté, roman autant qu'essai, alternant narration classique et digressions philosophiques ? Aidé de Jean-Claude Carrière au scénario, Kaufman suit le conseil laconique de Kundera : « Éliminez ! ». L'intrigue devient chronologique, gagne en linéarité et se recentre sur les trois personnages principaux : Tomas, chirurgien séducteur au regard de braise, rencontre Tereza, une serveuse pure et volontaire, alors qu'il a déjà une maîtresse voluptueuse, Sabina. En même temps survient l'entrée des chars soviétiques dans Prague, en 1968. Suivront l'exil en Suisse et le retour à Prague, où Tomas devra choisir entre les deux femmes. Kaufman fait appel au chef-opérateur Sven Nykvist, connu pour son travail avec Bergman et Woody Allen. La photo, somptueuse et élégante, associée aux notes de Leos Janácek, compose un long ballet amoureux et sensuel. Kaufman orchestre surtout la rencontre entre trois jeunes acteurs, encore à l'orée de leurs carrières : Daniel Day Lewis, révélé par Stephen Frears et James Ivory, Juliette Binoche à peine sortie du Mauvais Sang de Leos Carax et la suédoise Lena Olin, autre révélation féminine du film, qui tournera ensuite dans de nombreux films américains.

Bernard Payen