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À l'aube de la soixantaine, Federico Fellini est tenté par la réalisation d'un film ambitieux sur le mystère féminin. Juste après la réalisation de son Casanova (1975), il commence à imaginer ce projet qui ne verra finalement le jour qu'en 1979 (et sortira en 1980), produit une nouvelle fois par Daniel Toscan du Plantier au sein de la Gaumont. Photographié par le raffiné Giuseppe Rotunno, La Cité des femmes place le double fantasmé du cinéaste au centre d'un jeu qui lui échappe continuellement. Marcello Mastroianni, de retour dans le petit cirque imaginaire du Maestro dont il était absent depuis 1963 (8 1/2), incarne Snaporaz, voyageur séducteur mené par le bout du nez dans un flux continu de rencontres insolites, d'une assemblée de militantes féministes à la quête de la femme idéale, en passant par des séductrices ou nymphomanes. « Les femmes sont mythes, mystère, fascination, désir de connaissance, regard pour se voir soi-même » disait Fellini, n'hésitant pas à féminiser le cinéma lui-même. La Cité des femmes est un film-monde au rythme frénétique, un film onirique circulaire, tourbillonnant et désenchanté, d'une inventivité formelle et narrative étonnante.
Bernard Payen
Numérisé en 2K par Gaumont.