The Maze

jeudi 31 décembre 2009, 17h00

Salle Henri Langlois

17h00 18h25 (81 min)

William Cameron Menzies
Etats-Unis / 1953

Avec Richard Carlson, Veronica Hurst.

Kitty, qui rejoint son ex-fiancé en Écosse, dans le château dont il vient d'hériter, découvre que le jeune homme a brutalement vieilli, et que des choses étranges se trament dans le labyrinthe voisin.

Film restauré en numérique à partir des négatifs originaux (droite et gauche) par la Paramount Pictures Archive et la Film Foundation. Scan 4K par Pro-Tek et restauration par la 3-D Film Archive. Remerciements particuliers à Martin Scorsese.


William Cameron Menzies, directeur artistique de renom à l'origine du ciel rougeoyant d'Autant en emporte le vent (1939), réussit en tant que réalisateur à créer des atmosphères toutes particulières. Au cours de l'année 1953, il réalise un film de science-fiction dont l'imagerie est devenue culte, Invaders from Mars, et un film fantastique à l'esthétique gothique, The Maze. Adapté d'une nouvelle de Maurice Sandoz et destiné à être projeté en 3D, The Maze traite, comme l'indique son titre, d'un motif particulier : le labyrinthe et son mystère. Il met en scène une jeune femme, interprétée par Veronica Hurst, qui tente, à la lumière d'une bougie, d'élucider une énigme dans un vieux château écossais. Elle doit ainsi braver (en compagnie de sa tante) le brouillard dans lequel est plongé le lugubre château, composer avec les portes de la demeure, fermées la nuit, et affronter le personnel peu commode des lieux. Le réalisateur joue du suspense, ne révélant que peu de choses jusqu'au dénouement. Son film partage l'atmosphère du Rebecca d'Hitchcock (1940) ou de Dragonwyck de Mankiewicz (1946), deux grands modèles du film gothique. Seules des traces de pattes, semblables à des feuilles fluorescentes qui jonchent le sol du château, et une lumière émanant du labyrinthe sont les indices qui mèneront à la surprise finale. Du point de vue de la structure, The Maze et Invaders from Mars proposent ainsi deux enquêtes avec un dévoilement final, dont le cinéaste a le secret.

Sarah Ohana