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L'histoire vraie d'Alvin York, scénarisée par les plumes acérées de Howard Koch (La Lettre de William Wyler, Casablanca de Michael Curtiz) et de John Huston. Assisté par un certain Don Siegel, Howard Hawks déploie son génie habituel : caméra fluide, cadrage impeccable, profondeur de champ, travellings inspirés achèvent d'apporter au film un souffle réaliste cher au cinéaste. Avec Hawks, pas de place pour le mélo, seuls comptent l'action, le courage. Sergent York est avant tout le récit d'une évolution, l'histoire d'un homme bien davantage qu'une énième variation sur la guerre. Aiguillé par Huston, Hawks fait briller ça et là des étincelles de comédie. Gary Cooper, chouchou du public et star du box-office, est expressément choisi par Alvin York pour l'incarner à l'écran. Alors « Coop » met toute sa popularité au service de ce héros national, purement hawksien dans sa trajectoire, entre esprit de groupe, honneur et engagement. L'acteur décroche son premier Oscar, Sergent York est un succès phénoménal, et Hawks, enfin nommé comme meilleur réalisateur, rate de peu la statuette qui est raflée par John Ford.