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À côté de l’école néo-réaliste, qui a changé à jamais l’aspect du cinéma italien d’après-guerre, il y a toujours eu une veine plus fantaisiste, ouverte sur un imaginaire construit par les adaptations des grands romans, et sur la résurrection d’un passé prestigieux ou ténébreux mais légendaire, un cinéma de studio qui s’affirmait comme tel. Riccardo Freda a toujours pris un malin plaisir à s’affirmer hostile à un réalisme vénéré avec une exclusivité douteuse par l’establishment critique transalpin. Encensé par une poignée de cinéphiles français, l’auteur des Vampires a entre-temps été reconnu à sa juste valeur. Le Château des amants maudits, qu’il réalise en 1956, est une splendide transposition de l’histoire de Beatrice Cenci dont Stendhal fit, on le sait, une de ses Chroniques italiennes. Réalisé en 1956, le film est tout à la fois une fresque historique et un mélodrame en costumes détaillant une névrose familiale et une trouble relation incestueuse, sublimé par le cinémascope et la splendide photographie en couleur de Gabor Pogany à qui Freda avait expliqué qu’il voulait réaliser une « fresque malsaine »
Jean-François Rauger